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BTP : l'emploi repart
« Les chiffres de l'emploi marquent une réelle reprise de l'intérim, préalable classique à la reprise des embauches. », déclare Didier Ridoret, président de la FFB à l'occasion de la présentation d'une note de conjoncture dans le secteur du bâtiment, mardi 5 avril 2011. Au global, pour le bâtiment, en additionnant effectifs salariés et postes d'intérim en équivalents temps-plein, la perte nette s'établirait à environ « 16 900 emplois en moyenne annuelle en 2010, l'intégralité du mouvement s'expliquant par la baisse des effectifs salariés, alors que l'équivalent de 1 100 postes supplémentaires à temps plein auraient été pourvus par l'intérim ». En décembre, Didier Ridoret estimait la perte d'emplois en moyenne annuelle à 15 000 postes.
Selon les chiffres provisoires de Pôle emploi cités par la note de conjoncture, le recul des effectifs salariés n'a cessé de se modérer dans le bâtiment tout au long de l'année 2010. De fait, en termes d'effectifs salariés, les entreprises du bâtiment auraient perdu au total de l'ordre de 18 000 postes sur l'ensemble de l'année 2010. Cette perte est cependant compensée par une hausse de 1 100 emplois intérimaires à temps plein sur 2010. Avec l'amélioration de la conjoncture économique, le recours des entreprises à l'emploi intérimaire a eu tendance à progressivement diminuer courant 2010. Parallèlement, le rythme des destructions de postes affichait également une baisse constante, signe d'un début de confiance retrouvée dans le secteur.
PÉNIBILITÉ ET MALADIES PROFESSIONNELLES
« Le BTP est généralement considéré comme un secteur à forte pénibilité. Cette image ne correspond pas à la réalité », affirme Didier Ridoret : « Bien d'autres métiers, qu'ils soient industriels ou de services, sont plus exigeants physiquement que les travaux du BTP. Certes, les risques d'accidents y sont plus grands qu'ailleurs mais ces risques, d'une part, sont en diminution constante, d'autre part, ne sont pas des indicateurs de pénibilité. »
En ce qui concerne les maladies professionnelles (en particulier les TMS - troubles musculo-squelettiques), le président de la FFB estime que leur « augmentation signifie qu'elles sont d'année en année mieux repérées et indemnisées ». Il cite une récente enquête d'Alma Consulting Group sur l'absentéisme : « avec 11,8 jours d'absence par salarié et par an (soit un taux de 3,22 %), le BTP est le secteur le moins touché par l'absentéisme devant l'industrie, avec 3,90 % et 13,9 jours d'absence par an, et très loin devant la santé, avec 5,83 % et 21,3 jours d'absence par an ».
Dans une autre enquête réalisée en octobre 2010 par BVA sur le climat social dans les entreprises, « le BTP apparaît en première place, devant le secteur public, comme le secteur où les salariés sont les plus heureux et où il fait bon travailler. Ces deux études tordent le coup à l'idée, largement répandue mais fausse, que le BTP serait un secteur difficile, à éviter en raison de ses conditions de travail et de management », conclut Didier Ridoret.
Pour mémoire, la FFB compte 57 000 adhérents. Ils réalisent les deux tiers des 129 milliards d'euros du chiffre d'affaires annuel de la profession et emploient les deux tiers des 1,2 million de salariés du bâtiment.

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