Tout savoir sur l’amiante : risques, caractéristiques et types

L’amiante ou asbeste est un terme qui regroupe une série de métasilicates de fer, d’aluminium et de magnésium qui se présentent sous la forme de faisceaux de fibres (fibreux). Si l’on examine l’étymologie de ces mots, on comprendra aisément pourquoi leur utilisation dans la construction est répandue : amiante et asbeste viennent du grec incorruptible et inextinguible respectivement. En ajoutant de l’amiante à d’autres matériaux, nous lui conférons certaines propriétés physico-chimiques très souhaitables, telles que la résistance mécanique, la résistance à l’abrasion, l’isolation thermo-acoustique, la faible conductivité électrique, l’incombustibilité et la résistance aux agents chimiques, tout en étant un matériau non biodégradable. C’est pourquoi, depuis le milieu du XIXe siècle, son utilisation industrielle est très répandue, et pas seulement dans les éléments de construction car on estime qu’il a été utilisé dans plus de 3000 matériaux différents.

Identifier les risques liés à la présence d’amiante

La présence éventuelle de matériaux contenant de l’amiante peut avoir de graves conséquences pour la santé des travailleurs et du personnel à proximité des zones contaminées. Elle peut également provoquer des arrêts de travail et des retards. C’est pourquoi la réglementation exige qu’un diagnostic amiante avant que les travaux soient effectués est nécessaire .

Enfin, la gestion des substances dangereuses relève de la responsabilité du propriétaire du chantier et nécessite la mise en œuvre de mesures appropriées (opérations d’enlèvement et de traitement des déchets).

Le diagnostic est particulièrement important pour les travaux de rénovation, de réhabilitation, d’extension ou de démantèlement de tout type de bien.

Caractéristiques et types

Les types utilisés dans la construction, leurs caractéristiques et leurs utilisations courantes, sont les suivants :

Amiante blanc : Chrysolithe. Minéral du groupe des Silicates, sous-groupe des Phyllosilicates et à l’intérieur de ceux-ci se trouve une kaolinite serpentine. C’est un hydroxy-silicate de magnésium (silicate de magnésium hydraté) avec des substitutions partielles du magnésium par le fer. 

Amiante brun : Grunerite. Variété fibreuse : Amosite. Minéral du groupe des silicates, sous-groupe des inosilicates et, à l’intérieur de ceux-ci, il appartient aux amphiboles. Il s’agit d’un hydroxy-silicate de fer-magnésium de composition variable.

Amiante bleu : Riebeckite. Variété fibreuse : Crocidolite. Minéral appartenant au groupe des silicates, sous-groupe des inosilicates, et à l’intérieur de ceux-ci, il appartient aux amphiboles. Silicate de fer et de sodium hydraté de composition variable. 

Risques pour la santé

Les risques liés à l’inhalation de ses fibres sont bien connus. Tous les types sont classés comme cancérigènes de catégorie A1.

Comme ce matériau est principalement utilisé comme composant ou additif à d’autres matériaux, le risque d’inhalation est directement lié à la friabilité du matériau de base, c’est-à-dire à sa capacité à être réduit en petits morceaux avec peu d’efforts. Cela ouvre également l’aspect du danger à des matériaux moins friables mais disposés dans des zones manipulables ou avec la possibilité de recevoir des impacts, et sans doute à tout arrangement ou matériau qui va être démoli.

Où se trouve l’amiante ?

Statistiquement, les constructions où le risque de présence est le plus élevé sont situées temporairement entre 1965 et 1985, surtout dans les bâtiments non destinés au logement. La typologie habituelle des matériaux comprend les plaques et dépôts de fibrociment, les conduits sanitaires et les matériaux isolants.